LE BALLET DES TENDRESSES

Par Marcabru Dans AMOURS DE CRISTAL

Amour fané,
Le désir s’écrase comme des larmes de pierre.
Lacérés par nos infectes habitudes
Nos sentiment s’étiolent et se rétractent.
Las, cette absence guide mes pas.
Eclatant comme un échec,
Cet amour s’acharne mais se disperse.
Qui aimer ?
Les fantômes abîmés de notre imagination.
Qu’espérer ?
Feuilleter les images sépia d’une tendresse complice.
Ton naufrage.

Amour naissant,
Sur les cendres méprisées de notre amour flétri,
Le désir se fige, éther fulgurant
Acéré par cet autre visage, espéré mais qui toujours s’efface.
Ton regard est éteint par la nouveauté,
Ton image trompée par ce parfum d’exclusivité.
L’autre, femme sous toutes ses vibrations,
Sa poitrine empourprée de désir,
M’emporte et m’abrutit de passion.
Le souffle caressant de cet innamoramento
Devient brûlure, quand on ne sait plus…
L’éloquence de cet appel résonne
Comme une libération.

Amour mortel,
Dans ce désert nos traces disparaîtront dès le prochain souffle de temps,
Au croisement pénible et langoureux de la mort d’un amour et du désir d’un autre,
Ballet curieux de nos émotions disparues et plaisirs fugaces,
Jetés bientôt tous deux dans l’abîme.

avril 1997

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