Langueur subtile,
La torture toujours plus puissante
Emerge comme un besoin fidèle :
Mourir pour ne pas rater la sortie.
Mes hurlements sont le symbole de ma médiocrité
Ma vie, un constat d’enfer.
Mes rêves me blessent
Ils ne sont plus que le reflet
D’un passé insouciant
Et de la torpeur de mon âme déchirée.
J’ai tué Mozart dans l’éther d’un alcool populaire
Cette liqueur sournoise a enfumé mes prières
De bonheur dans la débauche des bas-quartiers.

L’artiste fragile plonge en le gouffre de son humanité
Et se noie à jamais
Dans l’abîme récurrent de ses échos plaintifs.

décembre 1990

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