LE FAUVE BRAQUE

Par Marcabru Dans QUELQUE PART DANS LE CIEL

Besoin irrésistible de se raccrocher à ce cri,
Rugi du fond de la nuit,
Et s’éclipse vers une lune maculée de sang.

Le fauve se rue en avant
Se jette violemment sur sa proie ;
Elle se dérobe de son souffle narquois.

Abattu, il gémit !
Il se perd dans son cri
Affamé, il veut tuer,
Les yeux tachés d’obsessions et d’ivresses.

Feux au loin apparaissent
Il dévore ces imbéciles endormis ;
Heureux, il appelle, hurle la nuit.

C’est une drogue, une orgie.
Il envisage maintenant sa fin avec sérénité.

L’Histoire est semblable au fauve braque :
Ce n’est que lorsque les esprits malins se dérobent
Dans la nuit agitée,
Que ces inquisiteurs, colons des croyances humaines
Egorgent et dévorent les imbéciles endormis.

mai 1989

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