Mon corps se meut douloureusement dans les plaines
Mais le long de mon regard mes esprits légers
Filent en douceur vers les sommets de ma peine,
Les cimes éthérées des belles Pyrénées.

Mes bras enlacent ces montagnes de vertige
Où la vie se fait rare, les brumes plus épaisses.
Dans ce monde de glace mon âme se fige,
Souffle de givre ma solitude se dresse.

Plus que les astres je dois subir les furies
Tempêtes et apocalypses des Cieux maudits,
Dans la neige se cristallise mon néant.

Pourtant, lorsque le soleil balaie ces enfers
L’horizon semble radieux, mon esprit se libère
Et admire la plaine jusqu’à l’océan.

novembre 1995

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